Il y a encore 10 ans, la Nationalmannschaft faisait peur au monde entier, souvent dans le dernier carré de la Coupe du Monde et quadruples champions du monde, les Allemands étaient craints à tel point qu’une phrase du joueur anglais Gary Lineker est rentré dans l’histoire tant elle illustrait parfaitement le prestige allemand : « le foot est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ». Une citation qui n’est plus à la mode aujourd’hui.
Le problème allemand peut tout d’abord s’expliquer par un problème de formation, en effet, comme d’autres selection telles que l’Espagne, les structures de formation privilégient le développement de milieux de terrain au profil très technique, cette philosophie a donc crée un surplus de joueurs à un poste précis. La formation des gardiens allemands est également très réputée mais tous les portiers qui se sont révélés sur ces dernières saisons n’ont pas eu leur chance, en cause, le monopole imposé par Manuel Neuer à ce poste.
De nombreux milieux de terrain de classe mondiale qui ne parviennent pas à trouver un bon équilibre, des gardiens de haut niveau barrés par Neuer et d’autres postes comme celui de défenseur ou d’attaquant qui sont dépourvus de qualité. Au sein de la défense centrale allemande, seul Antonio Rudiger peut se targuer d’être un défenseur de classe mondiale, les autres (Niklas Sule, Nico Schlotterbeck ou encore Matthias Ginter), sont considérés comme des bons défenseurs de Bundesliga, sans plus. Une hérésie pour une sélection qui a tout de même compté Franz Beckenbauer (Ballon d’Or 1972)ou encore Matthias Sammer (Ballon d’Or 1996) au sein de son arrière garde sur les derniers décennies.
Le caractère de la nouvelle génération allemande pose également question, les observateurs allemands pointent l’absence de leader au sein de l’équipe, un manque de force mentale qui en exaspère plus d’un Outre-Rhin. Beaucoup critiquent la tendresse de certains jeunes joueurs, une frilosité qui contraste avec les anciennes générations de footballeurs allemands qui, grâce à une mentalité irréprochable, parvenaient souvent à renverser des situations particulièrement difficiles. Joshua Kimmich ou encore Ilkay Gundogan, qui sont des références à leur poste, n’affichent pas le même niveau dans leur club qu’en sélection et en Allemagne, on critique leur manque de leadership.
En bref, c’est tout un travail sur la mentalité de certains joueurs qui devra être fait par Hansi Flick et son staff afin d’être prêt à remporter l’Euro à domicile l’an prochain.