Rythme, intensité et grinta sont les maîtres mots d’un OM conquérant. Ce résultat est le fruit d’un travail de l’ombre réalisé par Tudor et son staff. En première ligne, le préparateur physique principal de l’OM, Carlo Spignoli, connu pour son exigence et ses méthodes dures qui se sont avérées payantes à l’AS Monaco notamment. Certains ex-joueurs du club monégasque se souviennent d’un préparateur physique rigoureux, Andrea Raggi, qui a connu Carlo Spignoli à Monaco : « En plus du foncier, il nous faisait travailler musculairement avec des exercices spécifiques assez inventifs. Avec les Marseillais, il va créer des machines. Carlo, c’est un phénomène! »
L’OM d’Igor Tudor calque son style de jeu sur le football moderne en appliquant des préceptes de jeu employés par les plus grands coachs du monde : aller chercher l’adversaire grâce à un pressing étouffant, récupérer le ballon très haut sur le terrain et en faire bon usage en quelques passes pour rapidement se projeter devant le but adverse. Cette vision du football nécessite des joueurs très bien préparés. Jalile Zeroual (préparateur physique) à La Provence : « Tudor est lucide sur le fait que si on fonce ensemble à la perte de balle et qu’on la récupère le plus vite et le plus haut possible, on court moins. »
L’OM est une équipe qui sait presser l’adversaire sans flancher pendant une longue période sans montrer de fatigue. Là aussi, le résultat d’un travail physique colossal. Arnaud Chabert ??(préparateur physique) à La Provence ?️ : « Il y a très peu de temps faibles à l’OM. Je vous mets au défi de trouver une autre équipe en Europe qui presse 40 minutes par mi-temps. » De plus, Marseille est la deuxième équipe de Ligue 1 en termes de ballons récupérés. Seul le Reims de Will Still fait mieux cette saison.
Dernier exemple en date qui témoigne de l’incroyable forme physique des Marseillais : le match face au PSG en Coupe de France. On a senti les joueurs parisiens complètement dépassés par le rythme imposé par les coéquipiers de Valentin Rongier, qui, sûrement galvanisés par un public en furie, ont harcelé les hommes de Galtier pendant 90 minutes, les bousculant dans tous les compartiments du jeu et affichant une débauche d’énergie peu commune sur les dernières saisons dans une opposition entre 2 clubs français.
Ce dont on peut être sûr, c’est que l’OM de Tudor marque une révolution au club, mais plus largement en Ligue 1. Cette philosophie de jeu fait sortir le championnat français de son traditionnel marasme qui nous condamnait, sur les dernières saisons, à suivre des coachs sans ligne conductrice et peu innovants sur le plan de la préparation physique des joueurs en amont.